Le 5 novembre 2022, j’ai épousé la femme la plus géniale que la terre ait portée (à mon humble avis).
Voilà donc un an que je suis marié et j’avais envie de mettre par écrit un petit retour d’expérience. L’idée à l’origine était de m’aider à faire un bilan mais j’ai pensé que cela pourrait intéresser et aider certaines personnes alors je vais publier mon bilan sur ce site sous forme d’une petite série.
Mon mariage ne repose pas sur moi, mais sur Dieu.
Penser que je peux rendre Sybille heureuse en étant un “bon mari”. C’est si ridicule maintenant que j’y repense. Mais je peux te dire que c’est la chose qui nous a fait le plus souffrir dans les premiers mois.
Je suis une personne assez ambitieuse. Et j’ai une très haute estime du mariage. Alors quand il s’agit de prendre soin de mon mariage, je vous laisse imaginer le truc.
Je suis arrivé avec des idées pleins la tête. Tout un tas de choses que je devais faire pour être un “bon mari”. Je voulais prier avec Sybille tous les jours, sortir toutes les semaines faire un truc fun, lire des bons livres ensemble, faire une étude biblique par semaine… et j’en passe.
Spoiler: cette ambition nous a fait souffrir.
En soi, tout ça est vraiment super et honnêtement, j’espère qu’un jour on y arrivera. Mais laisse-moi t’expliquer pourquoi ça n’a pas vraiment fonctionné.
1) Je me suis mis une (trop) grosse pression.
J’ai pensé qu’être un bon mari était faire toutes ces choses. J’ai confondu le verbe “être” avec le verbe “faire”.
J’étais tellement motivé au départ que j’ai voulu mettre toutes mes idées en place dès les premières semaines de mon mariage. J’ai été si ambiteux que j’ai manqué de grâce envers moi-même et envers Sybille face à l’échec de mes initiatives.
Le problème, c’est que c’est impossible de tout réussir. Il y a forcément des ratés et je n’aime pas particulièrement l’échec. En plus, dans un mariage on est deux donc…
2) Je n’ai pas pris Sybille en compte.
Oui, si stupide que cela puisse paraître, j’ai négligé celle que je voulais aimer. J’aurais pu prendre le temps d’observer, de tester et de comprendre ce qui allait lui faire le plus de bien et l’aider au mieux. Mais au lieu de ça, je suis arrivé avec mes idées et mes grands principes que j’ai plaqués sur notre vie à deux.
Je vous préviens, évitez-ça. D’une part ça ne fonctionnera jamais et d’autre part, cela va engendrer plus de frustration et de conflits qu’autre chose.
Mais il y a quelqu’un d’autre que je n’ai pas pris en compte…
3) J’ai compté sur moi-même, pas sur Dieu.
Tout ça n’était finalement que de l’égoïsme déguisé en amour, une apparence qui cachait une forme de légalisme.
Qui fera de moi un “bon mari” sinon Dieu? À partir du moment où j’ai commencé à penser que cela reposait dans ce que je faisais, j’ai perdu de vue l’objectif de mon mariage: la gloire de Dieu.
En effet, à première vue le mariage est un plan foireux: deux être profondément différents et aussi égoïste l’un que l’autre sont appelés à vivre ensemble toute leur vie…
Mais la gloire de Dieu c’est de montrer sa puissance en unissant ces deux personnes qui reflèteront qui IL est en vivant SON amour.
En fait, le problème n’était pas mes rêves pour notre mariage, mais la manière dont je comptais les atteindre. Sans Dieu et pour ma gloire.
Ce que je retiens.
Pour résumer ce premier apprentissage: être un bon mari ne dépend pas de ce que je fait. Être un bon mari c’est compter sur Dieu et dépendre de lui pour aimer sa femme comme lui nous aime.
Dans la pratique, cela veut dire: être à l’écoute de Dieu et poursuivre mes efforts de sanctification. Mais aussi lui ressembler dans la manière dont j’aime Sybille. Aimer ma femme c’est être à son écoute et c’est un apprentissage qui requiert un certain investissement, le rejet de la passivité ou de la facilité et surtout de la patience et de la persévérance.
Bel article, très bien écrit ! J’ai hâte de lire vos prochains articles.